Sur fond de débats sur la crise des migrants, l’islam et le chômage, Norbert Hofer, le candidat du FPÖ a obtenu un score historique au premier tour de l’élection présidentielle autrichienne.
L’extrême droite est arrivée largement en tête dimanche au premier tour de l’élection présidentielle. Le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, a recueilli plus de 36 % des voix, loin devant l’écologiste Alexander Van der Bellen (20,4 %), qu’il affrontera au second tour le 22 mai. Le candidat social-démocrate Rudolf Hundstorfer (SPÖ) et le conservateur Andreas Khol (ÖVP), qui ne réunissent que 11 % des voix chacun, sont éliminés d’entrée.
Ce succès repose sur plusieurs facteurs : il a d’abord surfé sur le sentiment d’inquiétude de ses compatriotes face à la crise migratoire. La plupart des réfugiés qui ont traversé le pays depuis le début de 2015 rêvaient d’Allemagne, mais 90 000 d’entre eux ont tout de même demandé l’asile en Autriche (pays de 8,5 millions d’habitants). Le Parti de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ) a aussi tiré profit de l’usure du système politique.
Nobert Hofer a ensuite bénéficié du ralentissement économique et la hausse du chômage qui ont accentué le rejet des migrants, mais aussi de la main-d’œuvre bon marché des voisins d’Europe de l’Est. Cependant, au regard des chiffres du premier tour, l’hypothèse d’une victoire de ce candidat est faible.