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Le FMI constate une embellie en France

« L’économie française va mieux », a conclu le Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de sa mission de consultation dans l’Hexagone. Dans son rapport annuel consacré à l’économie française publié ce mardi, l’organisation internationale vient confirmer le sentiment présidentiel par une amélioration sensible des perspectives de croissance. Alors qu’en avril dernier, l’institution multilatérale ne créditait l’Hexagone que d’une maigre hausse de 1,1 % de son produit intérieur brut (PIB) cette année avant 1,3 % l’an prochain, elle a relevé son pronostic à près de 1,5 % pour l’exercice en cours.

Cette embellie semble aussi s’installer dans la durée : la croissance atteindra en moyenne 1,75 % dans les cinq années qui suivraient « si l’économie ne subit aucun choc économique majeur, ce qui ne saurait être tenu pour acquis », précise toutefois le Fonds. « Les politiques [publiques] ont progressé dans les dernières années, notamment grâce aux baisses de charges sur le travail et aux réformes structurelles à même d’améliorer la concurrence », reconnait-il dans son rapport.

En revanche, le FMI pointe toujours que des efforts importants restent à accomplir pour « dynamiser la création d’emplois », sans oublier les efforts indispensables pour remettre sur les rails la trajectoire des finances publiques, et pointe le fait que le chômage reste « obstinément » à un niveau élevé et que le ratio dette/PIB s’approche des 100%. n recul du chômage permettrait d’alléger le fardeau de la dette publique, autre objectif prioritaire à traiter. Les dépenses publiques (57 % du PIB) sont trop élevées. « La croissance des dépenses primaires réelles a dépassé celle du PIB réel au cours des 30 dernières années, ce qui a accru la dette publique et a nécessité de multiples hausses d’impôts. »

La loi El Khomri , toujours l’objet d’une fronde syndicale qui se durcit « constituerait un autre pas en avant » pour le FMI. Mais, ajoute ce dernier, « pour réduire durablement le chômage et la dette, des efforts supplémentaires s’imposent alors que le chômage est de plus en plus structurel ». Le taux de chômage ne devrait diminuer que lentement à moyen terme car « il subsiste des obstacles importants à la création d’emplois. »

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