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Le Parlement grec adopte la réforme des retraites

La nuit dernière, les députés grecs ont voté un nouveau train de mesure de rigueur qui prévoit 5,4 milliards d’euros d’économies budgétaires, dont la réforme des retraites et du système fiscal. A l’issue de deux jours de débats, les 153 députés de la majorité gouvernementale, composée de la gauche Syriza et du parti souverainiste Anel, ont voté en faveur de cette loi intitulée « un système unifié de sécurité sociale, réforme du système des retraites et règlement de l’impôt sur le revenu. »

Ce texte, contesté par les syndicats, prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, l’augmentation des cotisations, des taxes et de l’imposition surtout pour les moyens et hauts revenus. Le gouvernement a par ailleurs décidé d’abaisser le seuil minimum de revenu pour pouvoir être imposé sous la barre des 9 000 euros annuels. Les 143 autres députés présents dans l’hémicycle, tous membres de l’opposition, dont la droite de la Nouvelle-Démocratie, ont voté contre.

Le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras, qui a su maintenir lors de ce vote critique la cohésion de sa majorité parlementaire, quoique faible, espère que l’adoption de cette réforme avant la réunion, lundi à Bruxelles, des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) contribuera à ouvrir enfin le débat sur l’épineuse question du règlement de la dette. Un accord est nécessaire pour débloquer la prochaine tranche d’aide de plus de 5 milliards d’euros – sur les 86 milliards d’euros du plan d’aide international signé l’été 2015.

Cette enveloppe est indispensable pour qu’Athènes puisse rembourser environ 3 milliards d’euros qu’elle doit à la Banque centrale européenne au mois de juillet. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a envoyé un accusé de réception de ce vote grec sur les retraites. La Grèce a « pratiquement atteint » ses objectifs de réformes voulues par ses créanciers et l’Eurogroupe va mener de « premières discussions » sur un aménagement possible de la dette du pays. Une réduction pure et simple de la dette ne semble néanmoins pas à l’ordre du jour.

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