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Libye : la communauté internationale prête à armer le gouvernement d’union contre Daesh

Washington et les représentants des pays conviés à la réunion de Vienne se sont prononcés en faveur d’une levée de l’embargo de l’ONU sur la vente d’armes à la Libye ce lundi 16 mai. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a annoncé à Vienne que 25 pays et institutions internationales s’étaient mis d’accord pour appuyer la démarche du nouvel exécutif libyen qui va demander à être exempté de l’embargo sur les ventes d’arme à la Libye en vigueur depuis 2011. Ils entendent ainsi renforcer la lutte contre l’État islamique, qui continue sa progression dans cette région stratégique.

Le gouvernement d’accord national (GNA) dirigé par Fayez Seraj a annoncé vouloir « se procurer les armes létales et le matériel nécessaires pour contrer les groupes classés terroristes par l’Onu et pour combattre Daech dans tout le pays. » Mais le secrétaire d’Etat américain précise : « Il y a un équilibre délicat à trouver, mais tous ici, nous soutenons l’idée que s’il y existe un gouvernement légitime et que ce gouvernement légitime combat le terrorisme, ce gouvernement légitime ne doit pas être prisonnier d’une action que l’ONU a prise justement dans l’attente d’un gouvernement légitime. Donc cette dérogation fait sens mais elle doit bien sûr être définie avec précision et c’est ce à quoi nous allons faire attention. »

Présent à Vienne, Fayez al-Sarraj a sollicité de l’aide auprès des ministres présents qui se sont dit prêts « à répondre aux demandes du gouvernement libyen en vue d’entraîner et d’équiper la garde présidentielle et les forces autorisées », d’après un communiqué signé par les cinq membres du Conseil de sécurité – la France, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la Chine – et par une quinzaine d’autres Etats participant aux discussions. John Kerry et son homologue italien Paolo Gentiloni ont soutenu que la communauté internationale n’avait en revanche pas l’intention d’intervenir militairement en Libye.

En parallèle de cette dérogation, la communauté internationale compte renforcer encore plus le contrôle de l’embargo sur les armes, mais aussi sur les exportations pétrolières, contre les factions rivales au gouvernement d’union.

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