Un Airbus de la compagnie Egyptair qui effectuait une liaison entre Paris et Le Caire, a disparu des radars dans la nuit de mercredi à jeudi.
Un Airbus A320 effectuant la liaison entre Paris et Le Caire, en Egypte, est porté disparu depuis le milieu de la nuit de mercredi à jeudi. Le vol, assuré par la compagnie EgyptAir avait décollé de Roissy-Charles de Gaulle 23h09, avec à son bord 66 personnes dont 10 membres d‘équipage. La compagnie EgyptAir a communiqué la nationalité des 56 passagers : 30 Egyptiens, 15 Français, 2 Irakiens, 1 Britannique, 1 Belge, 1 Koweïtien, 1 Saoudien, 1 Soudanais, 1 Tchadien, 1 Portugais, 1 Algérien et 1 Canadien.
Selon la compagnie, le vol MS804 a été détecté pour la dernière fois alors qu’il entrait dans l’espace aérien égyptien. Il a été porté vers 2h45 alors que l’avion volait à plus de 11.000 mètres d’altitude. Le contact radar a été perdu alors que l’avion se trouvait « à 30 ou 40 miles (48 à 64 km) de la côte » nord de l’Egypte, a assuré sur la chaîne américaine CNN Ahmed Adel, vice-président d’EgyptAir, précisant que les trous de contrôle n’ont reçu « aucun appel de détresse » provenant de l’équipage. Des sources officielles égyptiennes ont annoncé qu’il s‘était certainement abîmé en mer et les recherches ont débuté avec la participation d‘équipes grecques.
« Il n’y avait rien de particulier à signaler dans le ciel à cette altitude », explique Laurent Cabrol, le spécialiste météo d’Europe 1. « A 37.000 pieds, là où il se trouvait, il ne peut y avoir comme danger que les cumulonimbus, ces nuages d’orage terribles, or là il n’y en avait pas. Et en plus, dans ces avions, il y a des radars météo qui détectent les orages », poursuit-il. « S’il y avait eu un problème météo, on l’aurait su. Le commandant aurait dit quelque chose. Il aurait demandé au contrôleur de changer la trajectoire de l’avion. »
Toutes les hypothèses sont ouvertes. Celle de l’accident en premier lieu. Mais, le 31 octobre dernier, une bombe avait explosé à bord d’un avion transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud sud-est de l’Egypte, tuant ses 224 occupants. L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité.