C’était donc vrai. Après plusieurs jours de rumeurs contradictoires, on le sait maintenant officiellement : Laurent Blanc n’entrainera plus le Paris Saint-Germain, célèbre club de la capitale. L’Equipe avait affirmé jeudi que Blanc, qui a remporté 11 titres, allait résilier son contrat avec le PSG en contrepartie d’une indemnité de 22 millions d’euros, mais aucune annonce n’avait suivi. Les dirigeants parisiens ont annoncé la nouvelle sur le site du club : « Au moment d’ouvrir un nouveau chapitre dans le développement du club, je voudrais remercier Laurent Blanc pour tout ce qu’il a apporté ces dernières années en termes de jeu et de résultats », a déclaré Nasser Al-Khelaïfi, le Président du PSG.
« Dans un climat serein, les deux parties ont mené des discussions qui ont abouti à la signature d’un protocole d’accord qui préserve les intérêts de chacune d’entre elles », annonce simplement le communiqué du PSG. « Le club tient à remercier Laurent Blanc et à lui exprimer sa pleine reconnaissance pour l’ensemble du travail accompli avec son staff ces trois dernières années. » S’il est aussi question de staff, c’est que Jean-Louis Gasset, l’entraîneur-adjoint, et Philippe Lambert, le préparateur physique, quittent également le club. Le successeur probable du Français est l’Espagnol Unai Emery, qui a annoncé à la mi-juin qu’il quittait le FC Séville, avec qui il a remporté trois Ligue Europa.
L’ancien sélectionneur de l’équipe de France (2010-2012) était arrivé en 2013 sur les bancs du Parc des princes. Son bilan, globalement positif, il paie les résultats décevants de l’équipe parisienne en Ligue des champions et notamment l’élimination en quarts de finale devant Manchester City où ses choix tactiques avaient déçu. Le départ du sélectionneur semblait inéluctable depuis l’interview du président du club, début juin, dans le quotidien Le Parisien, où s’était dit « très déçu » après la « mauvaise saison » écoulée. Pour Philippe Goguet, fondateur du site CulturePSG.com qui fédère une grosse communauté de supporters, il faut se réjouir du départ de Laurent Blanc. « L’équipe est à un tournant, explique-t-il. En trois ans à Paris, Laurent Blanc n’a pas montré l’étoffe d’un bâtisseur, mais plutôt celle d’un gestionnaire frileux que l’on imagine pas du tout à la base d’un projet. »