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Scores maussades pour le seconde législative espagnole

Les conservateurs et le chef du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, reprennent leur souffle. Après une sérieuse débâcle et une ligne politique fortement ébranlée, le parti retrouve un peu de son dynamisme. Avec 33% des voix, le Parti populaire se hisse à la tête de ces secondes législatives, sur fond d’une crise politique qui paralyse le pays depuis le fiasco des du dernier scrutin en décembre dernier. Cependant, les résultats d’hier ne permettent toujours pas à une nouvelle majorité de se dessiner. Il n’a en effet obtenu que 137 députés sur 350, et pas la majorité absolue de 176. « Nous réclamons le droit de gouverner », a clamé Mariano Rajoy à une foule en liesse rassemblée à Madrid.

« Nous avons mené la bataille pour l’Espagne, sans nous soumettre aux ordres de personne. Ce parti mérite le respect », a déclaré dans la nuit le président du gouvernement intérimaire. Pour autant, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) – de centre gauche – ne semble pas convaincu. Conservant sa deuxième place sur l’échiquier politique avec 22,7 % des suffrages (+ 0,7 %) et 85 députés, il a été invité à former une coalition pour gouverner par les vainqueurs. Il l’a pour l’instant écartée, s’adressant à la coalition entre Podemos et le parti néocommuniste Izquierda Unida – Unidos Podemos – qui ont ensemble obtenu 22% des suffrages.

Enfin, Ciudadanos (centre) emporte 13 % et 32 députés – huit de moins qu’en décembre. El l’état, une coalition centre et droite est impossible. Bien que la priorité revienne au premier, c’est la formule à trois PSOE-Podemos qui a le plus de chances de l’emporter. Encore faut-il que les clivages qui l’ont empêché de voir le jour en décembre ne ressurgissent pas. Mais là encore, le recul de Podemos, qui se voyait comme grand gagnant de ce second scrutin, pourrait les rendre moins inflexibles. Leur candidat, Pablo Iglesias, a en tout cas parlé de « déception », expliquant que pour le changement, « peut-être faudra-t-il attendre plus longtemps que ce que nous voulions. »

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