Quatre jours avant le coup d’envoi de l’Euro de football, on a appris l’arrestation en Ukraine d’un Français soupçonné d’avoir voulu commettre des attentats durant le tournoi qui se tientn cette année sur le territoire français. Ce jeune homme de 25 ans a été arrêté le 21 mai par les services secrets ukrainiens (SBU) alors qu’il s’apprêtait à franchir la frontière avec la Pologne. Il était en possession de « cinq fusils d’assaut kalachnikov, plus de 5 000 munitions, deux lance-roquettes antichars, 125 kg de TNT et 100 détonateurs. »
Opposé à « l’arrivée massive d’étrangers en France, à la diffusion de l’islam et à la mondialisation », il aurait planifié des attaques terroristes. Selon ses services, l’homme préparait pas moins de quinze attentats durant l’Euro, notamment contre des synagogues et des mosquées et des centres d’impôts en France. D’après Vasily Gritsak, le jeune homme a été « piégé par les services secrets. »
Une enquête a été ouverte en France sur cet homme, inconnu des services de police, et confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et au service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Nancy. Une perquisition a été menée à son domicile en Lorraine, mais elle n’a « rien révélé » sinon un T-shirt portant le sigle d’un groupe d’extrême droite, selon la police.
Un communiqué qui a été publié par les services secrets révèle que la Russie serait « derrière ce complot. » Une inforation qu’il faut « prendre avec précaution », d’après Stéphane Sihoan, correspondant de France 24 à Kiev. « Nous, les journalistes internationaux qui travaillons en Ukraine depuis deux ans dans un contexte de conflit, nous savons qu’il faut prendre beaucoup de précaution pour traiter les informations qui viennent des services ukrainiens et des services russes. En effet, la SBU a tout intérêt à discréditer la partie russe au niveau international. »
Excluant pour l’instant la piste islamiste, les enquêteurs se demandent s’il avait l’intention de commettre des attentats ou de revendre ces armes.