La secrétaire d’Etat à l’Energie Andrea Leadsom a déclaré ce lundi après-midi qu’elle retirait sa candidature pour le poste de Premier ministre de la Grande-Bretagne. Elle a justifié cette décision en déclarant que Theresa May, l’autre candidate, était « la mieux placée » pour diriger le gouvernement. La ministre de l’Intérieur britannique, Theresa May, est donc la seule candidate encore en lice pour succéder au Premier ministre conservateur, et donc par défaut la gagnante. Il s’agit ainsi la deuxième femme dans l’histoire du Royaume-Uni à accéder au poste de premier ministre après Margaret Thatcher.
L’actuel chef du gouvernement, David Cameron avait fait savoir après la victoire du Brexit au référendum qu’il démissionnait dans trois mois, afin de na pas « laisser un navire sans capitaine. » Cinq candidats s’étaient déclarés à sa succession dans un premier temps. La liste des candidats successeurs s’était progressivement réduite à deux noms : Andrea Leadsom, secrétaire d’Etat à l’Energie, et Theresa May, ministre de l’Intérieur. Déjà favorite, Theresa May a, quant à elle, réaffirmé son intention de soutenir la sortie de l’UE, en déclarant que « Brexit veut bien dire Brexit, et nous allons en faire un succès. »
Andrea Leadsom avait été vivement critiquée après un dérapage, ce qui explique probablement son retrait : la mère de deux garçons et d’une fille a fustigé sa concurrente car cette dernière n’est pas mère. « L’ai des enfants qui vont avoir des enfants qui prendront directement part à ce qui va se passer plus tard (…) Je pense réellement qu’être une mère signifie que vous avez un intérêt réel dans l’avenir de notre pays, une participation tangible. Cette sortie est restée en travers de la gorge de nombreux britanniques, d’autant que Theresa May a expliqué dans une interview cette semaine qu’elle n’avait pas pu avoir d’enfant avec son mari.
« Nous avons besoin d’un chef de gouvernement fort pour entamer le processus de sortie de l’Union européenne, a-t-elle expliqué. Une campagne de neuf semaines pour le désigner n’est pas opportun à un moment aussi critique. » Selon les observateurs britanniques, le forfait d’Andrea Leadsom devrait accélérer le calendrier électoral du Parti conservateur. Sur le continent, nombreux sont ceux qui espèrent que cela va aussi accélérer le processus de sortie britannique.