Une policière accusait le ministère de l’Intérieur de lui avoir fait subir des pressions pour qu’elle modifie son rapport sur le dispositif de sécurité sur la Promenade des Anglais après l’attentat du 14-Juillet à Nice. Une accusation qui semble désormais infondée.
Sandra Bertin, chef du Centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice, qui était en poste le soir de l’attaque, expliquait avoir fait l’objet d’un harcèlement prolongé dans un entretien au Journal du Dimanche, publié le 24 juillet. Selon son témoignage « on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. » Elle accusait directement le ministère de l’intérieur, expliquant avoir été « harcelée pendant une heure. »
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur a rétorqué en parlant d’ « accusations indignes », avant de porter plainte pour diffamation. Or, on apprend ce matin que Sandra Bertin n’a pas eu affaire à un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve. Le courriel polémique, envoyé le 15 juillet, à 17h35, n’a pas été envoyé à un membre du cabinet du ministre de l’Intérieur mais à une commissaire de police qui travaille à l’état-major de la direction centrale de la sécurité publique.
