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Brexit : quelles conséquences pour l’économie française ?

Le 24 Juin dernier, l’Europe apprenait abasourdie que le Royaume-Uni avait fait le choix du « out » – c’est-à-dire de quitter l’Union Européenne (EU) et de continuer l’aventure en solo. Les Britanniques ont voté à 51,9% des voix en faveur d’une sortie de l’Union européenne, contre 48,1% en faveur du maintien. L’impact de la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union européenne sur ses propres perspectives, mais aussi sur les économies des pays membres de l’union, a fait l’objet d’une large spéculation au cours des semaines menant au vote. Deux semaines après le vote, alors que la poussière retombe, Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du budget, donne les premiers pronostics des répercussions du Brexit sur l’économie française.

« Une baisse de la croissance et de l’activité en Grande-Bretagne pourrait avoir une conséquence comprise entre 0,1 et 0,2 point de PIB, nous disent les spécialistes », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision LCP. « Aujourd’hui, c’est encore un peu tôt pour le dire, il faudra observer attentivement les choses », a-t-il poursuivi. De son côté, le ministre des finances, Michel Sapin, avait estimé après le vote en faveur du Brexit qu’il n’y avait « pas d’inquiétude particulière » à avoir pour la croissance économique française, les moteurs de la reprise en France étant selon lui « internes », à savoir la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Le gouvernement maintient en tout cas le cap : l’objectif de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2017, après 3,3% à la fin de cette année est maintenu.

Le gouvernement pourrait en revanche revenir sur sa promesse de baisses d’impôts pour 2017, que François Hollande a conditionné à l’existence de marges de manœuvre budgétaires suffisantes. Pour l’heure, la croissance annuelle est prévue entre 1,3 et 1,7 % selon les sources (le FMI se montrant le plus pessimiste, et la Commission la plus encourageante). Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, qui prévoit pour sa part 1,4% de croissance en 2016. Cependant, e la Grande-Bretagne est notre cinquième partenaire commercial, avec 7 % des exportations de biens et 11 % pour les services. Il constitue le premier excédent commercial de l’Hexagone, pour une balance commerciale excédentaire de 12 milliards d’euros en 2015. Les craintes des investisseurs et des marchés financiers pourraient également s’accompagner d’autres mauvaises surprises.

En outre, l’Hexagone s’est imposé en tant que cinquième économie mondiale après la baisse du livre sterling britannique.

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