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Ahmad Al Faqi Al Mahdi, destructeur du mausolée de Tombouctou, devant la CPI

Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un djihadiste malien présumé, accusé d’avoir ordonné et participé à la destruction des mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou, a plaidé coupable lundi devant la Cour pénale internationale. C’est la première fois que la Cour, habilité pour statuer sur des crimes de guerre, se saisit d’une affaire relative à une atteinte au patrimoine culturel.

Ce dernier avait rejoint les rangs du mouvement fondamentaliste Ansar Dine et crée la hisbah, la brigade des mœurs. Il défend la destruction des mausolées de Tombouctou au nom de la lutte contre l’idolâtrie. « Le Prophète a dit de casser les mausolées parce que tous les gens sont égaux et donc, dans un cimetière, une tombe ne doit pas être plus élevée qu’une autre », justifiait-il.

Pour la procureur générale de la CPI, Fatou Bensouda, l’enjeu dépasse largement « des pierres et des murs ». Ces destructions de biens culturels sont devenues « une tactique de guerre pour disséminer la peur et la haine », d’après la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova.

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