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Air France : vers une sortie de crise ?

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Air France ne sort pas de la tourmente. Après les pilotes, c’est le syndicat National du Personnel Navigant (SNPC) de la compagnie aérienne qui fronde. Un mouvement social à l’initiative des hôtesses et stewards a été lancé le 27 juillet dernier. Le syndicat refuse l’accord proposé par le nouveau PDG d’Air France – KLM, Jean-Marc Janaillac, entré en fonction le 4 juillet dernier. Celui-ci tablait sue une reconduction de 17 mois de leur convention collective.

Le bras de fer se termine après une semaine de palabres et de protestations. Mardi, Air France compte faire voler 100 % de ses vols long-courriers, sans limitation de capacité, et près de 90 % de ses vols intérieurs ; 85 % des vols moyen-courriers devraient être maintenus. Mais avec l’échéance le 31 octobre prochain de l’accord collectif régissant les conditions de travail et de rémunération des personnels navigants commerciaux (PNC), la crise pourrit repartir de plus belle. D’autant plus que les pilotes ont refusé de faire de nouveaux efforts.

Les personnels navigants commerciaux protestent contre leur accord collectif, signé en 2013. Deux des trois syndicats représentatifs, le SNPNC et l’UNSA ont rejeté ces conditions. Au cours des 18 derniers mois, le SNPL s’est en effet opposé à l’application du solde des mesures d’économies du plan de restructuration « Perform » sensé relancé la compétitivité du transporteur, sérieusement fragilisé par la concurrence agressive des nouvelles compagnies du Golfe. « Ce plan devra absolument lier croissance et productivité », a indiqué Jean-Marc Janaillac ce mercredi lors de la présentation des résultats semestriels.

Frédéric Gagey, PDG d’Air France, a estimé à environ 90 millions d’euros le coût de la grève – « une somme extrêmement importante. » Cette grève a touché 180 000 passagers. Ce dernier déplore, « au-delà du coût financier, un impact très négatif pour l’image d’Air France. » Frédéric Gagey, a répondu au syndicat SNPC-FO qui accusait la direction de la compagnie d’être jusqu’au-boutiste : « Le jusqu’au-boutisme c’est plutôt d’organiser un conflit alors qu’il n’y avait aucune urgence entre le mois de juillet et mois d’août qui est une période très particulière. N’inversons pas les rôles. »

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