L’ex-opposante birmane Aung San Suu Kyi est en visite en Chine. Pékin a longtemps été l’alliée de la junte birmane, à l’origine de sa détention.
Aung San Suu Kyi est arrivée ce mercredi 17 août à Pékin. La conseillère d’Etat birmane restera cinq jours dans le pays. Celle qui est de facto chef du nouveau gouvernement birman effectue ainsi son premier véritable déplacement officiel à l’étranger depuis la victoire de son parti aux élections libres historiques de novembre 2015.
La priorité accordée à la Chine sur les Etats-Unis jette les bases d’une nouvelle stratégie de réconciliation nationale avec les minorités ethniques rebelles de Birmanie, dans laquelle Pékin a son rôle à jouer. La Birmanie perçoit la Chine, son premier partenaire commercial, comme sa principale préoccupation de politique étrangère.
Selon l’analyste chinoise Yun Sun, du Stimson Center à Washington, Pékin a multiplié les ronds de jambe pour obtenir la participation des groupes rebelles à la conférence de paix de Panglong. « La visite d’Aung San Suu Kyi en Chine est une manière de remercier Pékin », affirme Yun Sun.