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Colombie : Accord de paix final avec les Farc

C’est sans doute la fin du plus ancien conflit du continent américain. Au terme de près de quatre années de négociations sous l’égide de Cuba et de la Norvège, le gouvernement de Bogota et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont scellé, mercredi 24 août à Cuba, un « n accord final, intégral et définitif ». « On peut maintenant proclamer que le combat des armes a pris fin, et commence celui des idées », a commenté le chef négociateur et numéro 2 des FARC Ivan Marquez.

Le texte devra être soumis à référendum le 2 octobre prochain avant d’entrer en vigueur. L’accord négocié à La Havane prévoit la démobilisation des Forces armées révolutionnaires de Colombie, et un calendrier pour la transformation des FARC en parti politique. Il s’accompagne également d’une série de mesures pour construire un pays plus juste. Plus de 8 000 combattants vont déposer les armes dans les mois qui viennent.

Humberto de la Calle, le chef négociateur du gouvernement, a résumé la situation en ces quelques mots : « La guerre est finie ». Le conflit armé, qui opposait le gouvernement aux rebelles marxistes depuis 1964, laisse un lourd bilan. Il a fait au moins 220.000 morts, près de 6 millions de déplacés, fuyant les violences, et des dizaines de milliers de disparus. Une amnistie est prévue pour ceux ayant commis des actes moins graves comme la rébellion ou le port illégal d’armes.

« Aujourd’hui, je peux dire, du fond de mon cœur, que j’ai rempli le mandat que vous m’avez confié », a déclaré le président Juan Manuel Santos ? Ce dernier avait été réélu en 2014 sur la promesse de conclure la paix. « Colombiens, la décision est entre vos mains. Jamais auparavant, les citoyens ont eu la clé de leur futur à portée de main », a-t-il ajouté.

Une fois l’accord de paix final validé, la rébellion doit commencer à réunir ses troupes pour les désarmer, alors que le cessez-le-feu devra être contrôlé par un mécanisme tripartite comprenant le gouvernement, les FARC et une mission de l’ONU. Le désarmement devra être bouclé en 180 jours et les armes seront fondues pour construire trois monuments.

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