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Des suites confuses à l’enquête ouverte après les attentats en Thaïlande

Une série d’explosions a touché la Thaïlande la semaine dernière. Ces attaques visant plusieurs zones presque exclusivement fréquentées par les touristes locaux et étrangers ont tué au moins quatre personnes et blessé trente-cinq autres. Quatre explosions avaient eu lieu jeudi soir et vendredi matin dans la station balnéaire de Hua Hin, à 200 kilomètres au sud de Bangkok, alors que deux autres bombes ont explosé dans la station balnéaire de Surat Thani. La plage de Khao Lak, au nord de Phuket, l’île touristique de Phuket et la ville côtière de Trang, en bord de la mer d’Andaman, avaient aussi été prises pour cible.

L’armée thaïlandaise a annoncé hier détenir 15 suspects dans le cadre de l’enquête relative à cette série d’attaques. « Les autorités ont arrêté 17 suspects, dont deux ont été libérés », a déclaré le colonel Burin Tongprapai, représentant de la junte militaire au pouvoir. Ces derniers ont été inculpées « d’associations de malfaiteurs » par les militaires. Parmi ces accusés figurent des militants « chemise rouge », c’est-à-dire des opposants à la junte et partisan de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Depuis le coup d’Etat de mai 2014 les détenus peuvent rester aux mains des militaires pendant sept jours sans avocat.

Mais la police et plusieurs experts sont eux catégoriques sur le fait que les attentats sont l’œuvre des séparatistes musulmans de l’extrême sud du pays. « Ces gens ont créé un mouvement illégal avec des visées politiques… mais il n’y a aucune preuve les liant aux attentats », a déclaré à propos des personnes incarcérées Chayaphol Chatchaidej, haut responsable de la police. Ces désaccords soulignent un peu plus les tensions opposant la police et l’armée dans un pays confronté à un profonde crise politique. Quoiqu’il en soit, l’opposition politique, incarnée par le mouvement des Chemises rouges soutenant l’ex-Première ministre Yingluck Shinawatra, a nié toute responsabilité dans ces attaques.

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