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Venezuela : la fin se concrétise pour Nicolas Maduro

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le projet de référendum qui pourrait conduire au départ anticipé de Nicolas Maduro, président vénézuélien. L’opposition a rassemblé le pourcentage requis de signatures des électeurs dans les 24 Etats du pays (1%). La coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre droit), une coalition politique allant du centre à l’extrême droite, demande son départ du fait des piètres performances économiques du dirigeant, dont le mandat a vu al pays s’enfoncer dans une grave crise économique. Depuis, des pénuries d nourriture et de médicaments touchent tout le pays.

Élu en 2013, après la mort de Hugo Chavez, Nicolas Maduro a vu sa cote de popularité s’effondrer à mesure qu’il échouait à redresser l’économie nationale. Le pays, qui possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, a vu sa situation dégringoler à vitesse gand V dans le sillage de la chute vertigineuse du prix du baril. En raison de l’imposant déploiement policier, les manifestations n’ont pas débordé, mais la colère gronde. Face à la politique de l’autruche du gouvernement, en mai 2016, le MUD dépose une pétition de deux millions de signatures afin d’organiser un référendum révocatoire. C’est l’acceptation du principe de la demande de ce vote qi vient d’être entérinée.

Il ne s’agit toutefois que d’une étape d’un long processus, et les anti chavistes devront encore franchir plusieurs obstacles avant que cette consultation populaire ne voie le jour. L’étape suivant : réunir en trois jours 20% de l’électorat (3.959.560 personnes) qui devront signer et enregistrer leur empreinte afin d’éviter les doublons ou les vols d’identité. Si cette deuxième phase est franchie, le CNE fixera la date du référendum révocatoire ? Pour ce nouveau vote, le « oui » devra dépasser le score de Maduro à l’élection présidentielle de 2013, soit 7,5 millions de voix (les sondages le donnent pour l’instant perdant).

Si le vote menait à une destitution anticipée du leader, il serait remplacé par son vice-président, et le parti socialiste resterait au pouvoir jusqu’aux prochaines élections, prévues en 2018. Ce serait néanmoins un coup dur et un très mauvais présage pour le parti, au pouvoir depuis 1999.

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