Après plus de 300 jours durant lesquels l’Espagne n’a pas eu de gouvernement officiel, le conservateur Mariano Rajoy a tenté de continuer de présider le gouvernement espagnol par intérim. Il n’est pas parvenu mercredi à obtenir la confiance des députés.
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, n’est pas parvenu mercredi à obtenir la confiance du Parlement. Les députés ont refusé de le reconduire au pouvoir, prolongeant une crise politique de huit mois que le pays traverse. « Nous avons réussi à additionner 170 sièges, mais cela ne suffit pas », a-t-il déploré. Celui-ci a échoué, malgré l’alliance entre son mouvement conservateur, le parti populaire (PP) et les centristes de Ciudadanos (CS). La coalition a besoin de six voix supplémentaires pour demeurer former un gouvernement.
Ce rejet lance un compte à rebours constitutionnel avant la convocation de troisièmes élections en un an. Le parlement espagnol, selon la constitution, a jusqu’à fin octobre pour investir un président. Dans le cas contraire, une nouvelle élection législative doit être organisée. Depuis les élections du 20 décembre 2015, comme aucun parti politique ne dispose de la majorité absolue, de longues et douloureuses négociations ont lieu pour tenter d’élire un président. Le parlement fortement éclaté entre la droite, la gauche, les centristes et l’extrême gauche n’a pu trouver de majorité.