Au pouvoir depuis 27 ans, Islam Karimov, président d’Ouzbékistan, est mort des suites d’une hémorragie cérébrale, à Tachkent. L’ancien apparatchik soviétique parvenu, arrivé au pouvoir deux ans avant la chute de l’URSS, a été systématiquement réélu à la tête du pays depuis son indépendance acquise en août 1991. Avec plus de 90 % des suffrages, son quatrième mandat avait débuté le 29 mars 2016.
Le chef de l’Etat ouzbek avait été conduit à l’hôpital, inconscient, le 27 août après avoir souffert d’une grave hémorragie et immédiatement placé en réanimation, selon la télévision ouzbèke. Des médecins venus de Russie, d’Allemagne et de Finlande se sont succédé les jours suivants pour tenter de le sortir du coma, sans succès.
Malgré des rumeurs persistantes sur son état de santé, Islam Karimov n’avait désigné aucun successeur. Un temps favorite, sa fille aînée Goulnara est tombée en disgrâce après avoir comparé son père à Staline. Elle est désormais assignée à résidence. Sans plan de succession, sa disparition risquerait donc d’ouvrir une période de luttes intestines au sein des clans proches de l’ancien dictateur.