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En Algérie, Amar Saadani, leader du FLN démissionne

Amar Saadani a présenté, ce samedi 22 octobre 2016, peu après 15h30, sa démission de la tête du FLN. Il dirigeait ce parti depuis le 29 août 2013. Il a été remplacé au pied levé par l’ancien ministre Djamel Ould Abbes. L’ancien secrétaire général évoque ses problèmes de santé : « Mon absence pendant trois à quatre mois était liée à des raisons de santé (…). Je veux présenter ma démission devant vous. »

L’annonce a été faite en marge de la rencontre du comité exécutif à l’hôtel El Aurassi d’Alger. Il a parlé d’une décision « irrévocable » qui allait « dans l’intérêt du parti et du pays » même si elle est refusée par certains militants. Pourtant,Amar Saâdani n’aura pas manqué de défrayer la chronique durant ses années à la tête du Front de libération national, « parti du pouvoir et non parti au pouvoir ».

L’ancien cadre syndical réputé proche du président Abdelaziz Bouteflika devait occupe son poste jusqu’en 2020. Dans son discours de départ, il a rappelé que sous son investiture, « nombre des adhérents au parti a doublé notamment parmi les femmes et la génération de jeunes intellectuels armés de technologie et de savoir et en mesure de hisser leur pays aux rangs des pays développés ».

Depuis son élection controversée à la tête du FLN en août 2013, Amar Saâdani est régulièrement contesté par ses pairs ou par des figures du FLN. Sa réélection à la tête du parti en 2015 avait notamment été contestée après ses prises de parole acerbes à l’encontre de certains acteurs du régime – en tête, le général à la retraite et ancien patron du DRS (services secrets), Mohamed Médiène dit « Toufik ».

« Il est à la tête des anciens officiers de la France », avait-il lancé mercredi 5 octobre, dans une conférence de presse tenue dans un hôtel sur le littoral ouest d’Alger. « La France avait pendant longtemps traité avec les officiers qu’elle avait désignés en Algérie, les harkis et ses militants qu’elle avait placés au FLN ». Il ne s’agissait pas de sa première saillie contre e général Toufik, qu’il a accusé à plusieurs reprises de comploter contre Bouteflika.

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