Tout a commencé en août dernier avec un fait divers isolé à Greenville, en Caroline du Sud, où la police avait été appelée pour enquêter sur des hommes habillés en clowns qui essayaient d’attirer des enfants dans les bois. Depuis, les témoignages similaires se multiplient, en particulier sur les campus universitaires. Plusieurs écoles de Reading (Ohio) ont fermé leur porte après qu’une femme a expliqué avoir été poursuivie par une personne déguisée en clown. D’autres établissements scolaires, notamment au Missouri, ont renforcé la sécurité suite à des menaces sur les réseaux sociaux.
Caroline du Nord, Wisconsin, Ohio, New York mais aussi Montréal et Québec, petit à petit le phénomène a pris de l’ampleur. Sur internet, les vidéos de clowns affluent. La police a d’ores et déjà procédé à plusieurs arrestations. Plus inquiétant, certains ont même été filmés essayant de s’introduire dans des maisons. Cela n’est pas sans rappeler les nombreux faits divers impliquant des individus déguisés en clowns ont semé une vague de psychose un peu partout en France. En 2014, un homme a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir terrorisé des passants.
A leur tour, le Royaume-Uni, l’Australie la Nouvelle-Zélande ou encore la France sont touchés par le phénomène. La police britannique a émis une alerte, après une série d’incidents. Dans la ville de Durham, quatre enfants de 11 et 12 ans ont ainsi été suivis jusqu‘à leur école par un clown sinistre armé d’un couteau. S’il n’y a eu pour l’instant aucune attaque véritable, ni aucune victime, cette mode macabre inquiète les autorités – notamment du fait de la réaction potentiellement violente des victimes de ces plaisanteries douteuses. Elles craignent une montée de la psychose – d’autant plus probable en pleine menace terroriste.
Sur internet, le phénomène est devenu viral. Certains comptes incitent même à recenser les lieux où se trouvent ces clowns afin de lutter contre eux. Mardi dernier, 500 élèves de l’université de Penn State en Pennsylvanie ont envahi les rues à la poursuite d’un clown présent sur le campus, avec des battes de base-ball et des raquettes de tennis. « L’information » avait circulé via WhatsApp, YakYak, Facebook. Pour éviter une émeute, l’université a été placée sous confinement. La police n’a jamais retrouvé le moindre clown.