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La Russie exclue du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

La Russie prétendait à une place au Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) de la zone Europe de l’Est. Elle concourrait contre la Croatie et la Hongrie, et n’a obtenu que 112 voix contre 114 pour la première et 144 pour la seconde. Elle ne siègera donc pas au sein du conseil, créé en 2006.

C’est la seconde fois qu’un siège dans cet organisme chargé d’assurer « la promotion et la protection des droits de l’homme » est refusé à un pays membre permanent du Conseil de sécurité, après les Etats-Unis en 2001.A quelques jours des élections qui visaient à renouveler 14 des 47 membres du Conseil, des dizaines d’ONG avaient fait savoir qu’elles étaient favorables à une exclusion de la Russie.

Elles appelaient les membres à « considérer si le rôle de la Russie en Syrie, qui consiste en particulier à soutenir et entreprendre des activités militaires qui ont ciblé systématiquement des civils et des objectifs civils, l’autorise à siéger à la principale instance intergouvernementale de l’ONU chargée des droits de l’homme ». Parmi les signataires, on trouve Human Rights Watch, CARE International et Just Foreign Policy.

« En rejetant la réélection de la Russie […], les Etats membres des Nations unies envoient un message très fort au Kremlin pour dénoncer son soutien à un régime qui a commis un nombre incalculable d’atrocités en Syrie », s’est réjoui Louis Charbonneau, directeur de Human Rights Watch (HRW) pour l’ONU.

Cependant, l’Arabie saoudite, elle aussi critiquée par des ONG en raison de sa campagne de bombardements au Yémen, a par contre été élue au Conseil avec 152 voix. En outre, le pays s’est illustré par une politique interne tout aussi contestable, pratiquant des exécutions par décapitation et la persécution des femmes et des minorités sexuelles.

Parmi les nouveaux élus figurent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Egypte, l’Irak, l’Afrique du Sud, Cuba et la Tunisie. Ils prendront leur siège en janvier 2017 pour un mandat de trois ans.

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