Le camp de réfugiés qui se trouve à proximité de de Calais, dans le nord de la France, et où vivent entre 6 400 et 8 100 migrants, doit être démonté ce lundi. Ils doivent être emmenés vers des centres d’accueil et d’orientation, dans tout le pays.
Le démantèlement du bidonville de Calais (Pas-de-Calais) a commencé ce matin. Pour la Ministre du logement, Emmanuelle Cosse, « il est hors de question de laisser encore plus longtemps ces personnes dans la boue et la détresse. Un hiver de plus dans la “jungle” de Calais n’est pas possible. » 1.200 membres des forces de l’ordre ont été déployés en marge de cette opération de « mise à l’abri humanitaire », et les autorités s’attendent à des débordements.
« Il y a déjà eu quelques échauffourées dans la nuit de samedi à dimanche aux abords du pont [qui mène à la « jungle »] », d’après le témoignage de Gilles Debove, responsable du syndicat de police SGP-FO. Ces derniers jours, les militants altermondialistes (le mouvement No Border et de quelques zadistes venus de Notre-Dame-des-Landes) ont donc tenté d’entraîner dans leur lutte les migrants qui ne veulent pas quitter Calais.
Les milliers personnes qui y ont trouvé refuge, caressaient l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Nombre de migrants a abandonné ce projet d’exode outre-manche après plusieurs tentatives de passage ratées – et la nouvelle du Brexit – et sont donc restés en France. Certains désirent néanmoins toujours passer, et ont déjà déclaré leur souhait de rester dans la région -avec ou sans le soutien de l’état français, et avec ou sans camp.