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Les élections municipales palestiniennes auront lieu seulement en Cisjordanie

La Cour suprême palestinienne a décidé ce lundi 3 octobre que bande de Gaza sera finalement privée d’élections municipales. Ainsi, le scrutin se tiendra uniquement en Cisjordanie. Hicham al-Hatou, le président de la Cour suprême, instance relevant de l’Autorité palestinienne, a estimé que les tribunaux de la bande de Gaza n’apportaient pas les garanties nécessaires. Ces tribunaux avaient récemment invalidé des listes du Fatah.

Ce vote était censé être le premier suffrage conjointement tenu en Cisjordanie et sur la bande de Gaza depuis 2006. Les deux fractions de l’Etat Palestinien son séparées géographiquement par le territoire israélien et politiquement par des années de querelles entre l’Autorité palestinienne (Fatah) et le Hamas islamiste de Gaza. L’Autorité, reconnue internationalement et censée préfigurer un Etat palestinien indépendant, siège à Ramallah, en Cisjordanie.

L’arrêt de la Cour suprême est une nouvelle illustration des difficultés des deux fores politiques palestiniennes à s’entendre et surmonter leurs rivalités. Ces élections municipales auraient pu contribuer à un rapprochement, mais elles consacrent finalement une division. Le mouvement islamiste tient Gaza depuis qu’il en a évincé l’Autorité par la force en 2007 après avoir vu sa victoire aux législatives de 2006 contestée. Depuis, les deux camps sont à couteaux tirés.

Le Hamas a aussitôt dénoncé depuis Gaza une « décision politique ». « La décision de la Cour suprême sur les élections est discriminatoire et entérine la division », affirme le mouvement dans un communiqué. Le mouvement avait boycotté le précédent scrutin en 2012 et les élections ne s’étaient alors déroulées qu’en Cisjordanie.  Le Hamas n’a pas indiqué lundi s’il continuerait ou non à soutenir des listes en Cisjordanie.

Naël al-Hawah, avocat des listes du Fatah censurées à Gaza qui avait saisi la Cour, s’est quant à lui, réjoui de cette décision. « Le processus se poursuit avec les mêmes listes et le même système, le calendrier en revanche sera modifié car certains délais doivent être respectés », a-t-il affirmé.

Pour l’heure, aucune nouvelle date du scrutin n’a été fixée.  La Commission électorale a, elle, plaidé pour un report de six mois, dans une lettre adressée au président de l’Autorité Mahmoud Abbas. Pour rappel, du fait de ce blocage institutionnel, le mandat de M. Abbas, qui a expiré en 2009, court toujours faute d’élections présidentielles.

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