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Twitter serait-il trop gros pour un rachat ?

La perspective d’une vente de Twitter semble une nouvelle fois s’éloigner. Après plusieurs semaines de spéculation, le dossier du rachat de Twitter est tombé au point mort. Le dernier acquéreur potentiel, l’américain Salesforce, a fini par baisser les bras en fin de semaine dernière. Avant lui, Disney avait, selon l’agence Bloomberg, recruté un conseiller financier fin septembre pour évaluer une éventuelle offre de rachat du réseau social, sans que l’effort n’ait été concluant.

Le 23 septembre, la chaîne CNBC avait déjà indiqué que Twitter était en discussions avec différentes sociétés technologiques, dont le géant internet Google (groupe Alphabet). Une autre série de pourparlers qui avait débouché sur un cul-de-sac. Avant cela, Microsoft et l’opérateur de télécoms Verizon (propriétaire d’AOL et ayant signé récemment un accord d’achat pour Yahoo!) avaient aussi exprimé leur intérêt, sans qu’un point d’accord ne puisse être trouvé. Une redondance qui commence à porter atteinte à l’image du service en ligne. En effet, plus aucun candidat ne semble intéressé par l’acquisition du réseau social.

Tout semblait sourire à Twitter, dont l’action avait bondi de 20 % après l’annonce des discussions concernant son rachat. Malheureusement, ce moment de grâce n’a pas duré et la situation s’est même inversée hier puisque le titre a perdu plus de 15 % de sa valeur en l’espace de quelques heures à Wall Street. Une tendance qui le place dans une situation délicate. Twitter, qui a fêté ses dix ans cette année, reste déficitaire. Le réseau social en 140 caractères a perdu beaucoup de son attrait depuis son introduction en Bourse, en novembre 2013. Le site valait alors l’équivalent de 40 milliards de dollars, mais n’en vaut aujourd’hui plus que 13.

Le service a effectivement du mal à gagner de nouveaux utilisateurs et il stagne autour de 313 millions de membres – loin derrière les Facebook et consorts. Le site a engrangé un modeste 9 millions d’utilisateurs supplémentaires depuis un an – alors que Facebook en a gagné 164 millions sur la même période. « Le redressement de l’entreprise se fait toujours attendre. La question demeure de savoir si Twitter peut devenir un média de masse, plutôt que de niche », explique James Cakmak, analyste chez Monness, Crespi, Hardt & Co.

Il ne faut toutefois pas non plus perdre de vue que tous ces retraits ne sont pas nécessairement définitifs, et que ces annonces peuvent faire partie d’une stratégie visant à ce que la société accepte de se vendre sous son cours d’introduction.

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