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Fermeture des frontières : Viktor Orban persiste et signe

Viktor Orban, chef de gouvernement hongrois, ne baisse pas les bras dans sa lutte contre l’arrivée de réfugiés dans son pays. Après avoir, en vain, tenté de réformer la constitution hongroise, il continue faire la guerre à la politique d’accueil des migrants mise en place par l’Union Européenne. Dans le même temps, il prend de mesures physiques pour stopper l’arrivée des clandestins dans son pays. Le gouvernement a ainsi lancé la construction d’une seconde « clôture intelligente » le long de la frontière Serbe. Elle est en effet dotée d’une technologie de pointe, comme des capteurs de chaleur et de mouvements et des caméras nocturnes.

Cette deuxième clôture doit s’étendre sur 10,3 kilomètres. Elle s’ajoute à la première clôture achevée l’année dernière, longue de 175 kilomètres. Le nouveau dispositif est censé permettre de réduire le nombre de soldats et de policiers déployées le long de la frontière, dont le rôle est de s’assurer que le quota de 400 migrants par mois est bien respecté. Le Premier ministre hongrois la justifie par sa crainte de voir l’accord passé entre la Turquie et l’Union européenne voler en éclats sur fond de brouille croissante entre les deux acteurs. LE Président turc a en effet fait connaitre sa frustration avec le gel du processus d’entrée de son pays dans l’UE, alors que le Commission Europèenne ne cesse de fustiger son autoritarisme sans cesse croissant.

Sous son impulsion, les quatre pays membres du groupe informel Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont annoncé ce lundi à Varsovie la création d’un centre de « gestion de la crise migratoire ». Il aura pour rôle de coordonner l’aide aux réfugiés se trouvant hors de l’Europe (Liban ou Jordanie), et de contrôler de manière accrue les frontières européennes. « La vie change dans les pays où les migrants arrivent en masse. Peut-être pas en un jour, mais dans quelques années, nos enfants et petits-enfants nous demanderons : pourquoi avez-vous permis que notre pays change ? Pourquoi avez-vous permis que l’Europe change ? », a expliqué le Premier ministre hongrois.

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