Site icon La Revue Internationale

Le Parlement thaïlandais invite le prince Vajiralongkorn à succéder à son père

Pornpetch Wichitcholchai, président de l’Assemblée nationale, a officiellement « proposé », ce mardi au prince héritier de Thaïlande Maha Vajiralongkorn, de monter sur le trône de Thaïlande. Ce dernier, en tant que 10ème roi de la dynastie Chakri, porterait le titre de Rama X. Le prince, âgé de 64 ans, doit encore accepter l’invitation du Parlement. Si sa réponse est positive, il accèdera à la fonction royale le 1er décembre prochain. L’intronisation, une cérémonie religieuse, ne devrait cependant pas se tenir avant la crémation de son père, prévue dans un an.

La mort du bienaimé souverain Bhumibol Adulyadej après 70 ans de règne, à l’âge de 88 ans, a en effet plongé le pays dans un long processus de deuil. Son fils, avait été désigné comme prince héritier en 1973 (il était alors âgé de 20 ans). Il avait à cette occasion juré « loyauté et fidélité » au peuple thaïlandais. Il avait cependant surpris son peuple en demandant un délai d’attente avant le lancement de ce processus, après l’annonce du décès de son père. Le trône est de fait vacant depuis le 13 octobre. Maha Vajiralongkorn se trouve actuellement en Allemagne et prendra l’avion pour rejoindre la Thaïlande cette semaine afin de participer à l’audience formelle.

Personnalité controversée, il n’est pas aisé pour le prince Vajiralongkorn de succéder au roi Bhumibol, qui aura profondément marqué l’histoire du pays et suscitait une adoration digne d’une divinité. Son fils, a contrario souffre d’une image de playboy arrogant, due entre autres à sa vie sentimentale mouvementée, son goût pour la fête et le faste, mais aussi au fait qu’il donne l’impression d’être distant vis-à-vis des Thaïlandais. Depuis la mort de son père, il ne s’est pas adressé une seule fois directement à la population, qui pourtant semblait n’attendre qu’une réconciliation.

La transition inquiétait notamment la junte militaire, qui a considérablement resserré son contrôle sur la vie publique alors que le doute planait sur cette succession. Depuis le coup d’état de 2014 – douzième depuis 1932 – les militaires, utilisent à tout va l’article 112 du code pénal sur le délit de lèse-majesté, muselant ainsi toute opposition politique.

Quitter la version mobile