Des dignitaires catholiques philippins et des responsables d’ONG se sont insurgés lundi contre les dernières annonces du président philippin Rodrigo Duterte. Celui-ci a annoncé vouloir rétablir la peine de mort et d’exécuter « cinq à six » criminels par jour. Le recours du dirigeant à la violence n’est pas nouveau : sa « guerre contre le crime » a déjà fait plus de 5 300 morts depuis son arrivée au pouvoir fin juin.
Celui qu’on appelait le Trump philippin a certes dépassé son homologue américain, pourtant déjà haut en couleurs. Il a par exemple affirmé avoir déjà tué pour « montrer l’exemple ».
L’avocat a affirmé samedi 17 décembre que « quand il y avait la peine de mort « rien ne se passait », avant d’arguer : « donnez-la-moi et je l’appliquerai chaque jour à cinq ou six criminels ! » Le dirigeant philippin est déjà accusé d’avoir créé des « escadrons de la mort » à Davao, une ville dont il a été le maire ces vingt dernières années. La peine de mort avait été abolie dans l’archipel en 2006 après une intense campagne menée par l’Eglise catholique (religion de 80% des Philippins).