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Trump en Chine : de l’amour au désaveu

Les relations de la future administration américaine avec la Chine s’annonce sous le signe de la tension. Après avoir bienvenu l’élection d’un homme d’affaires pragmatique, Pékin fait un pas en arrière. La Chine reproche en effet à Donald Trump un échange téléphonique avec la présidente taïwanaise, Tsaï Ing-wen. Une prise de contact qui annonce « une série de rencontres entre les conseillers de Monsieur Trump et des officiels à Taïwan » d’après Robert Dole, ancien sénateur et candidat républicain à la présidentielle de 1996.

Pékin voit ce rappochement d’un très mauvais œil. Aux yeux de Pékin, Taïwan n’est pas un Etat indépendant mais une province rebelle. La dilomatie chinoise a voulu rappeler le futur dirigant américain à l’ordre. Celui-ci a rétorqué en tweetant : « La Chine nous a-t-elle demandé, elle, si c’était OK de dévaluer leur devise (créant des difficultés pour nos entreprises), de lourdement taxer nos marchandises dans leur pays (les Etats-Unis ne taxent pas les leurs) ou de construire un énorme complexe militaire au milieu de la mer de Chine du Sud ? Je ne crois pas ! »

Après avoir dans un premier temps, largement ménagé Donald Trump, la presse chinoise a changé de ton : « Les tweets de Trump camouflent sa véritable intention : traiter la Chine comme si c’était une pièce de mouton et en trancher une portion (…) Il veut piller d’autres pays pour assurer la prospérité des Etats-Unis », pouvait-on lire dans les collons du Global Times, un journal proche du Parti communiste.

En réaction à cette controverse, Pékin a demandé aux Etats-Unis de ne pas autoriser la dirigeante de l’île à transiter par le territoire américain lors du déplacement qu’elle doit effectuer le mois prochain (les 11 et 12 janvier 2017) au Nicaragua, au Guatemala et au Salvador.  Une requête qui a peu de chances d’aboutir, et qui pourrait envenimer la brouille.

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