Site icon La Revue Internationale

Un rôle secret de la Russie dans la présidentielle américaine ?

Le Washington Post a publié, ce samedi, les résultats d’une évaluation secrète de la CIA, qui révèle que la Russie aurait interféré dans l’élection présidentielle afin d’aider le candidat Donald Trump à accéder à la Maison Blanche. Selon l’agence américaine de renseignement, ce sont des acteurs liés au gouvernement russe auraient piraté et rendu publics les courriels de la candidate démocrate, Hillary Clinton. Elle avance également que l’objectif de ces piratages était très précisément de peser sur l’issue du vote et non, comme cela était esquissé il y a un mois, d’alimenter les interrogations sur la solidité du système électoral américain. « La communauté du renseignement estime que l’objectif de la Russie était de favoriser un candidat par rapport à un autre, d’aider Trump à être élu », a indiqué le Washington Post.

En réaction à ces révélations, la Maison-Blanche se dit favorable à l’ouverture une enquête sur le rôle de la Russie dans l’élection présidentielle. Selon Eric Schultz, le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, la démarche « n’a pas pour objectif de remettre en cause le résultat de l’élection du 8 novembre », mais de répondre à des « interrogations de sécurité » qui ont été « récurrentes » ces derniers mois. Le président élu, Donald Trump et le parti républicain ont, quant à eux, écarté cette évaluation des 17 agences américaines du renseignement. M Trump s’est moqué des analystes derrière ces conclusions, estimant que « ce sont les mêmes que ceux qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».  

Le successeur de Barack Obama prendra ses fonctions le 20 janvier. Aussi, le président sortant semble avoir pris cette affaire très à cœur. Peut-être craint-il qu’après l’alternance, l’enquête soit délaissée. Washington avait déjà accusé en octobre la Russie d’avoir orchestré de vastes piratages informatiques pour influencer la campagne présidentielle, notamment après avoir découvert en juin que des pirates informatiques russes avaient pénétré pendant près d’un an dans les ordinateurs du Parti démocrate. Pu avant le vote, des milliers de messages – dont certains peu flatteurs – de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton avaient été publiés par WikiLeaks. A l’inverse, aucun message du Parti républicain n’a été publié.

Quitter la version mobile