Un rapport préliminaire présenté lundi par un comité du gouvernement japonais ouvre la porte à l’abdication de l’empereur Akihito, conformément au souhait émis par celui-ci.
En août 2016, l’empereur japonais Akihito, âgé de 83 ans depuis le mois dernier, avait fait part de son intention d’abdiquer. Il avait alors exprimé sa crainte que la vieillesse ne l’empêche à l’avenir d’exercer de façon pleine et entière son rôle de « symbole de la Nation », et comptait laisser la place à son fils, le prince héritier Naruhito. Akihito avait lui-même succédé en 1989 à son père décédé Hirohito.
Cependant, en vertu de la loi régissant la Maison impériale, l’Empereur du Japon n’est pas autorisé à abandonner le trône du Chrysanthème de son vivant. La droite nationaliste tient au respect de cette tradition, car pour elle, reconnaître à l’empereur le droit de prendre sa retraite remet en question le principe que le monarque est sacré et inviolable. Elle craint notamment qu’une réforme ne permette l’accession, aujourd’hui interdite, d’une impératrice.
Un comité – un groupe de six personnalités choisies par le Premier ministre Shinzo Abe – s’est penché sur la question, et a préconisé l’adoption d’une loi spéciale chaque fois qu’un empereur souhaite abdiquer.