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Quelles avancées pour la conférence de Paris sur le Proche-Orient ?

Depuis avril 2014 plus aucune négociation de paix n’ont eu lieu entre Israël et l’Autorité palestinienne.  La France tente de raviver ce processus par le biais de discussions multilatérales. Aussi, ce dimanche un accord de principe a pu être atteint, dans lequel les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur de deux États, israélien et palestinien. Cependant, les pourparlers ont eu lieu en l’absence des deux pays directement concernés – incapables de s’entendre sur les conditions préalables à une négociation. Sans surprise, l’Autorité palestinienne et Israël ont en effet réagi de manière diamétralement opposée aux conclusions de la conférence.

Pour le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, la résolution « créé un élan pour le rejet de l’occupation israélienne et les activités de colonisation » des territoires palestiniens occupés. Ce dernier parle de rappel à l’ordre pour Israël visant à ce « qu’il se conforme aux lois internationales » et « mette fin à son occupation militaire de la Palestine ». « Il est temps d’arrêter de traiter avec Israël comme un pays au-dessus de la loi et de le rendre responsable des violations systématiques des conventions internationales et des droits de notre peuple » s’est félicité l’homme politique.

Ces deux points sont encore des prérequis du côté palestinien – et vraisemblablement pour les participants à la conférence de Paris. Cependant, Israël, qui est très critique de toutes les tentatives d’approches multilatérales du dossier, a tiré à boulets rouges sur le texte. Pour le premier ministre du Likoud, Benjamin Netanyahu, il s’agit « d’une imposture palestinienne sous les auspices de la France, destinée à prendre encore plus de positions anti-israéliennes ». Très isolé sur la scène internationale, il veut que les négociations soient directement menées par les deux pays.

Une condamnation reprise en chœur par le gouvernement. « Cette conférence internationale et les résolutions de l’ONU ne font qu’éloigner les perspectives de paix car elles encouragent les Palestiniens à refuser des discussions directes », a ajouté le ministère des Affaires étrangères israélien. « Si les Etats réunis à Paris voulaient vraiment que (le processus de) paix avance, ils devraient faire pression sur (le président palestinien Mahmoud Abbas) pour qu’il accepte l’invitation de Netanyahu pour des négociations directes ».

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