Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski a finalement renoncé à présider la 42e cérémonie des Césars. Des associations féministes et la ministre des Droits des femmes avaient critiqué ce choix.
Le choix de Roman Polanski pour présider la 42e cérémonie des César était loin de faire l’unanimité. En cause, ses déboires judiciaires – il fait encore l’objet de poursuite pour abus sexuel sur mineure aux Etats-Unis, dans une affaire de longue haleine où l’intéressée a abandonné sa plainte. Après quarante-deux jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste, qui avait plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux », puis s’est enfui des Etats-Unis avant l’annonce du verdict.
Considéré depuis comme un « fugitif » par les États-Unis, il court toujours le risque d’y être extradé.
A l’annonce de sa nomination, plusieurs groupes féministes ont exprimé leur vive colère et ont invité à boycotter la cérémonie des César 2017. Roman Polanski, par la voix de son avocat, a donc annoncé qu’il renonçait à présider la cérémonie en raison des nombreuses polémiques. Cette controverse « a profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille », et le réalisateur « a décidé de ne pas donner suite à l’invitation » d’après son avocat.
L’Académie des César, présidée par Alain Terzian, a gardé le silence jusqu’à présent.