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Des grands patrons américains se mobilisent contre le décret anti-immigration de Donald Trump

Plusieurs grandes marques américaines ont manifesté leur réprobation après le très controversé décret anti immigration du nouveau président américain, Donald Trump, vendredi 27 janvier. Ce dernier a en effet décidé dans un décret présidentiel de restreindre drastiquement l’accès au territoire américain aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Libye, Soudan, Iran, Irak, Somalie et Yémen) sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Le grope de dirigeants propose des solutions concrètes pour aider le maximum de migrants qui viennent juste d’entrer sur le territoire américain.

Ainsi, a chaîne de cafés Starbucks va recruter 10 000 réfugiés d’ici à cinq ans, selon son PDG Howard Schultz.  « Nous vivons une période sans précédent, un moment au cours duquel (…) la promesse du rêve américain est remise en cause », s’est-il indigné dimanche, lors d’un point presse. Sont concernées les personnes ayant fui les guerres, les persécutions et les discriminations dans les 75 pays où est présent le groupe américain. Il va commencer par recruter les réfugiés ayant travaillé pour l’armée américaine – comme interprètes par exemple. Il a également promis de continuer à investir au Mexique en dépit de la crise qui sépare les deux pays depuis l’annonce d’une taxe sur le produits mexicains pour financer la construction du mur du président Trump.

Airbnb propose, lui, un hébergement gratuit aux personnes affectées par ces restrictions, réfugiés comme voyageurs. Certains voyageurs éteint en effet déjà dans un avion lorsque la décision de fermer les frontières américaines a été prise.  « Contactez-moi si vous avez besoin d’hébergement », annonçai Brian Chesky, le PDG du groupe, sur son compte twitter. L’initiative a été saluée par un grand nombre d’usagers qui ont mis leur meublé à disposition de ce programme. Le groupe envisage aussi des mesures d’accueil d’urgence s’il n’y a pas d’hôtes disponibles à proximité du lieu où se trouve une personne frappée par le décret anti-immigration.

« Ouvrir les frontières nous rapproche. Les fermer divise encore un peu plus les Etats-Unis. Trouvons des moyens pour mettre en relation les gens et non les séparer », enjoint Brian Chesky.

D’autres entreprises américaines ont décidé de mettre la main à la poche. Google a, par exemple, créé un fonds de crise de 4 millions de dollars destiné à quatre associations de défense des libertés. Le PDG de Google, Sundar Pichai, a indiqué que plus de 100 de ses propres employés sont touchés par ces nouvelles mesures. La société de messagerie Slack et Lyft, la start-up de VTC, se sont joints à l’initiative. Logan Green, l’un des fondateurs de Lyft, a déclaré qu’il était « inacceptable » de garder « le silence sur les problèmes qui menacent les valeurs de notre pays. Interdire les personnes d’une foi particulière ou croyance, race ou identité, sexualité ou appartenance ethnique, d’entrer aux Etats-Unis est contraire à nos valeurs ».

Elon Musk, le PDG de Tesla et de SpaceX,  a fait un appel public à suggestions sur son compte Twitter afin d’élaborer des amendements possibles à ce décret migratoire. La banque JPMorgan Chase a commencé pour sa part promis un soutien « indéfectible » à ses salariés titulaires de visas. « Twitter a été fondé par des immigrants de toutes les religions. Nous nous battrons toujours pour, et avec eux », a déclaré le réseau social, via son compte officiel. Apple a quant à lui fustigé la décision, rappellant au passage que Steve Jobs, le fondateur de la marque à la pomme, était fils d’un immigré syrien.

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