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Attentat de Londres : les autorités demandent à WhatsApp de collaborer avec les enquêteurs

A mesure des révélations concernant l’enquête sur l’attentat de Londres, on en sait un peu plus sur l’assaillant et ses motivations. Les enquêteurs ont notamment appris que ce dernier avait utilisé l’application WhatsApp Messenger plusieurs fois avant de commettre l’attentant tragique de Westminster bridge – notamment quelques secondes avant l’attaque. Les autorités britanniques ont donc réclamé que le service de messagerie sécurisée collabore avec les services de police.

Un accès aux échanges entre le suspect principal, Khalid Masood, et ses contacts pourraient en effet grandement faciliter la tâche des agents chargés de mettre à jour le réseau qui a permis l’attaque (formation, vente d’armes, logistique…). Et ce d’autant que l’attaque a été revendiquée jeudi par le groupe djihadiste État islamique (EI) qui a déclaré que Masood était « un soldat » de l’organisation. Il devait donc compter parmi ses contacts d’autres membres.

« Nous devons nous assurer que les entreprises comme WhatsApp –et il y en a beaucoup d’autres comme celle-là– ne fournissent pas de cachette où les terroristes peuvent communiquer entre eux », a-t-elle dit dans l’émission politique de la BBC, The Andrew Marr show.

Ces messageries cryptées sont compliquées à déchiffrer, car la confidentialité est justement ce qui fait leur succès. En l’état, la personne qui reçoit un message est la seule à pouvoir le lire. Ces plateformes perdraient sans doute des utilisateurs en cas d’ouverture de leurs données confidentielles aux enquêtes de police, au profit des concurrentes qui refuseraient de marcher au pas. Aussi, la messagerie, propriété de Facebook, freine des quatre fers.

La Ministre a en outre fait savoir qu’elle devait rencontrer jeudi plusieurs responsables des grands acteurs de ce domaine pour les convaincre de collaborer avec les autorités. « Il y a des enquêtes en cours concernant des terroristes », « ils doivent être de notre côté et je vais essayer de les convaincre », a-t-elle dit sur Sky News. Amber Rudd a cependant exclu de légiférer sur la question si aucun accord n’était trouvé.

WhatsApp s’est vu critiqué à plusieurs reprises, par des gouvernements qui lui reprochent de se soustraire volontairement aux réquisitions judiciaires – au Brésil comme en France et aux Etats-Unis.

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