Dimanche 26 mars les hongkongais ont choisi leur nouveau leader pour les cinq prochaines années. Elue, selon les résultats officiels avec 777 voix – contre 365 à son principal rival, John Tsan – Carrie Lam est l’ancienne secrétaire en chef (numéro deux) du gouvernement sortant. Elle était aussi le choix de prédilection de Pékin, qui a eu maille à retordre avec les volontés d’indépendance de la région administrative spéciale.
Ce choix risque d’accentuer les tensions politiques à Hongkong, comme la popularité de l’ancien gouvernement est au plus bas depuis les manifestations étudiantes demandant plus de démocratie, violemment réprimées par le régime. De plus, elle a été désignée par une « commission électorale », dont la plupart des membres sont prochinois et soutiennent les autorités déjà en place. Nombre de hongkongais ont donc l’impression de s’être fait voler le scrutin.
En outre, Carrie Lam était devancée par son rival John Tsang de plus de 30 points dans les sondages d’opinion. Elle a néanmoins promis que sa priorité serait de rassembler les hongkongais, et s’est engagée à défendre le principe « un pays deux systèmes ».