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Le FBI confirme enquêter sur les contacts entre l’entourage de Trump et Russes

Lundi, le directeur du FBI James Comey a révélé l’existence d’une enquête visant des tentatives d’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016. « J’ai reçu l’autorisation du ministère de la Justice de confirmer que le FBI, dans le cadre de notre mission de contre-espionnage, enquête sur les tentatives du gouvernement russe de s’ingérer dans l’élection présidentielle de 2016 », a-t-il confirmé lors d’une audition devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants.

Il a poursuivi sur de suspicions, notamment sur une « coordination » entre des membres de l’équipe Trump et le gouvernement russe : « Cela inclut des investigations sur la nature de tout lien entre des individus liés à l’équipe de campagne Trump et le gouvernement russe, et pour déterminer s’il y a eu coordination entre la campagne et les efforts russes ». Il avait par ailleurs émis un démenti cinglant contre Donald Trump, lorsque celui-ci avait affirmé, il y a un peu plus de deux semaines, que son prédécesseur, Barack Obama, l’avait placé sur écoute.

Le chef de la police fédérale, ex-procureur fédéral et ancien vice-ministre de la Justice, n’en est pas à son premier coup politique. Il a, en trente ans de carrière, tenu tête à d’autres figures d’administration par le passé. Il a, au fil de son parcours, fait plusieurs exceptions à la traditionnelle politique de silence du FBI. C’est par exemple lui qui avait déclaré qu’Hillary Clinton avait fait preuve d’une « extrême négligence » dans l’affaire des emails. M Comey s’est néanmoins refusé à citer des noms ou à s’avancer sur la teneur des échanges avec Moscou.

Pour l’heure, on sait que plusieurs médias américains ont écrit que d’autres proches de M. Trump, y compris son gendre et proche conseiller Jared Kushner, avaient rencontré Sergueï Kisliak à la Trump Tower à New York en décembre. En outre, une révélation similaire à propos du conseiller à la sécurité de Donald Trump, Michael Flynn, a poussé l’ancien général à la démission, mi-février. Il aurait même touché plus de 65 000 $ de sociétés liées à la Russie en 2015. Le secrétaire à la Justice, Jeff Sessions, aurait également passé sous silence deux rencontres avec l’ambassadeur russe avant l’élection lors de son audition au Sénat en vue de sa confirmation.

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