Dans une série de tweets incendiaires dans la nuit de vendredi à samedi, Donald Trump a accusé son prédécesseur de l’avoir fait placer sur écoute dans la Trump Towet, un peu avant les élections de novembre : « Comment le président Obama a-t-il pu tomber assez bas pour mettre mes téléphones sur écoute pendant la période sacrée des élections. C’est Nixon/Watergate ».
La Maison-Blanche a repris ces accusations – en termes beaucoup plus mesurés parlant d’« enquêtes aux motivations politiques potentielles juste avant l’élection de 2016 » qui sont « très inquiétantes». « Le président Donald J. Trump demande que, [le] Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016 », a-t-il ajouté.
Dans un geste hautement inhabituel, le directeur du FBI a demandé au département de la Justice de démentir publiquement ces accusations « soutenues par aucune preuve ». De même, James Clapper, chef du renseignement américain dans l’administration Obama, a lui aussi affirmé qu’« aucune opération d’écoute (n’avait) été mise en œuvre » par les organismes sous sa responsabilité (dix-sept agences et entités de renseignement).
Pour les démocrates, il s’agit d’une manœuvre visant à détourner l’attention de la polémique suscitée par les relations qu’ont entretenues des membres de l’entourage de Donald Trump avec l’ambassadeur de Russie pendant la campagne.