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La CEDH condamne la Russie pour le massacre de Beslan

En Septembre 2004, un commando islamiste, composé de Tchétchènes et d’Ingouches prenait en otage les élèves et enseignants de l’école de Beslan en Ossétie du nord (1 200 personnes). L’intervention des forces de sécurité russes qui s’ensuit est la plus meurtrière de l’Histoire avec plus de 330 morts, dont 186 enfants, plus de 700 blessées.

La CEDH, dans un jugement rendu la semaine dernière pointe des mesures de prévention « insuffisantes ». Selon la Cour basée à Strasbourg, les autorités russes disposaient, « au moins quelques jours avant les faits », de suffisamment « d’informations précises sur un projet d’attaque terroriste dans la région, lié à la rentrée scolaire ».

Elle poursuit en indiquant qu’ « un usage aussi massif d’explosifs et d’armes frappant sans discernement ne peut être considéré comme absolument nécessaire ». Aussi, à l’unanimité, la Cour « juge qu’il y a eu violation de l’article 2 (droit à la vie) de la Convention européenne des droits de l’homme ».

Enfin, la CEDH critique vivement l’enquête nationale menée par Moscou – une nouvelle pour le moins mal accueillie par l’intéressée : « Pour un pays qui a été attaqué, ces formulations sont absolument inadmissibles », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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