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Présidentielles 2017 : quelles sont les retombées du premier tour ?

Les sondages avaient finalement vu juste. Dimanche 23 avril, les Français ont qualifié Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Avec un taux de participation qui s’élève entre 78 et 81%, les pronostics d’abstention record sur fond d’une compagne houleuse sont donc également démentis. La participation devrait cependant être en baisse par rapport à 2012 où le taux était de 79,48 %.

Réagissant aux résultats, Emmanuel Macron a renouvelé ses appels à l’unité :« Dès ce soir, je me dois d’aller au-delà et de rassembler tous les Français ». Pour lui, son choix représente une volonté de rompre avec les anciens partis dirigeants : « J’ai entendu ces derniers mois les colères, les doutes du peuple de France. Ce sont eux qui ont écarté ce soir des responsabilités les deux grands partis qui la gouvernent depuis plus de trente ans ».

Marine Le Pen, arrivée seconde, a, elle aussi, appelé à une forme de rupture : « Vous avez le choix de l’alternance, la vraie. Celle que je vous propose, c’est la grande alternance, l’alternance fondamentale qui mettra en place une autre politique. (…) Il est temps désormais de libérer le peuple français d’élites arrogantes qui veulent lui dicter sa conduite car, oui, je suis la candidate du peuple. » Si le ton est triomphant, le Front Nationale réalise moins que ses pronostics – il affirmait que sa candidate serait largement en tête du vote.

François Fillon, devancé de près de deux points par la candidata frontiste a reconnu sa défaite, avant d’appeler à « faire barrage » contre Mme Le Pen. « Le FN est connu pour sa violence et son intolérance, son programme mènerait notre pays à la faillite, au chaos européen. Il n’y a pas d’autre choix que de voter contre l’extrême droite. Je voterai pour Emmanuel Macron. » Chez Les Républicains, un bureau national est convoqué lundi pour passer à l’étape suivante, et élaborer une stratégie pour les législatives.

Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il attendait toujours les résultats définitifs, tout en assurant qu’il les « respectera ». Pour lui, il n’est pas question, cependant, de donner des consignes de vote.  « Je n’ai reçu aucun mandat des 450 000 personnes qui ont décidé de présenter ma candidature pour m’exprimer à leur place sur la suite. » Loin derrière, avec 6,5% des voix, Benoît Hamon a appelé à battre « le plus fortement possible » Marine Le Pen.

Plusieurs ténors de la droite (Alain Juppé, François Baroin, Jean-Pierre Raffarin, Christian Estrosi, Nathalie Kosciusko-Morizet) et de la gauche (Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Cécile Duflot) ont rejoint cet appel. Le FN accuse pour l’heure un important retard dans les intentions de vote. Emmanuel Macron est crédité de 62 % des intentions de vote, contre 38 % pour Marine Le Pen, d’après un premier sondage Ipsos-Sopra Steria réalisé après l’annonce des résultats.

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