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Réduction des émissions de gaz à effet de serre : la France peut mieux faire

Dans un rapport publié le 14 avril, le CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable) tire la sonnette d’alarme. Pour cet organisme, il faut « une intensification des efforts » dans tous les secteurs si la France veut remplir son engagement « plan climat 2050 » annoncé par la France en 2003, confirmé lors du Grenelle de l’environnement de 2007 et gravé dans la loi de transition énergétique promulguée en août 2015.

A terme, l’hexagone veut diviser par quatre son taux d’émissions de 1990 d’ici à 2050. Pour l’heure, l’objectif de baisse de 40 % d’émissions entre 1990 et 2030. Il est établi par le « budget carbone », qui fixe des plafonds nationaux d’émissions pour les périodes 2015-2018, 2019-2023 et 2024-2028. Pourtant, « l’essentiel des efforts reste encore à faire », souligne le CGEDD. Les émissions françaises reculent « mais à un rythme encore insuffisant ».

L’action gouvernementale a pourtant connu des débuts encourageants : avec un score de 78 %, la France est la mieux classée par le WWF. De 1990 à 2014, la « production » de gaz à effet de serre (GES) de la France a chuté de 21,1 %, passant de 548,1 à 408,3 millions de tonnes selon le Centre interprofessionnel d’études de la pollution atmosphérique. En outre, le pays dispos d’un atout de choix avec son puissant parc nucléaire (il génère les trois-quarts de l’électricité du pays) peu émetteur.

Certains secteurs sont néanmoins « difficiles à décarboner » comme l’agriculture qui représente un cinquième des émissions, ou les transports, « gros émetteurs de GES », avec 30% des émissions. Pire, certains secteurs sont en recul, comme le traitement des déchets rejets de GES ont progressé de 11,9 % entre 1990 et 2014.  Le secteur du bâtiment (26% des GES), est quant à lui « très en retard par rapport aux ambitions affichées en matière de rénovation énergétique ».

« L’atteinte du facteur 4 repose à ce stade sur des hypothèses nécessitant une amélioration des signaux prix [taxe ou marché carbone], des progrès technologiques, des obligations réglementaires et des comportements différents », estime le CGEDD.

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