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Le limogeage du patron du FBI fragilise Donal Trump

Le président des Etats-Unis a limogé « avec effet immédiat » le patron du FBI James Comey mardi 9 mai. « Aujourd’hui marquera un nouveau départ pour l’agence-phare de notre appareil judiciaire », a indiqué Donald Trump dans un communiqué. « Si j’ai apprécié que vous m’ayez informé, en trois occasions distinctes, du fait que je ne faisais pas l’objet d’une enquête, je suis cependant d’accord avec l’analyse du ministère de la Justice selon laquelle vous n’êtes pas capable de diriger de manière efficace le Bureau », explique-t-il.  Il devait initialement finir son mandat actuel, qui court jusqu’en 2023.

D’après le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer, ce licenciement a eu lieu sur recommandation du procureur général (ministre de la Justice) Jeff Sessions et de son adjoint Rod Rosenstein. Plus tôt dans la journée, le FBI avait informé le Congrès d’incohérences dans le témoignage de Comey au sujet de l’enquête rouverte sur les emails privés d’Hillary Clinton. Le patron du FBI, âgé de 56 ans, s’était expliqué il y a une semaine devant la commission judiciaire du Sénat sur sa gestion de l’affaire. La réouverture de ce dossier, clos en juillet avait alors suscité l’indignation des démocrates.

Interpellé par des journalistes, l’intéressé a déclaré qu’il avait été renvoyé « parce qu’il faisait un mauvais travail, tout simplement ». Pourtant, depuis qu’il avait démenti les accusations de Trump à l’encontre son prédécesseur Barack Obama, ce dernier lui en voulait terriblement. De plus, il était à la tête de l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine. « Quelques jours avant qu’il ne soit limogé, James Comey a demandé au ministère de la Justice [dont dépend le FBI] plus de procureurs et d’autres ressources humaines pour accélérer l’enquête » affirme The New York Times.

De nombreux républicains reprochent au président d’avoir pris une décision imprudente qui pourrait avoir des implications négatives pour le parti, toujours d’après le New York Times. En outre, mercredi, les sénateurs de la Commission d’enquête ont cependant manifesté leur volonté de poursuivre leur travail. Lors d’une conférence de presse au Capitole, le chef de file de l’opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer, a appelé à la nomination d’un magistrat indépendant pour conduire « l’enquête russe ».

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