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Los Angeles 2024 : la crédibilité de la candidature remise en jeu

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La Commission d’évaluation du Comité international olympique (CIO) s’est rendue en Californie pour évaluer l’avancée de la candidature de Los Angeles, qui veut accueillir les JO de 2024. Mais il est désormais question pour la ville, qui fait face à des retards de planning importants, de repousser son accueil des Jeux à 2028.

Alors que seules les villes de Paris et Los Angeles sont encore en lice pour organiser les jeux olympiques d’été en 2024, la commission d’évaluation du CIO a déjà examiné plusieurs sites olympiques présents à Los Angeles. Si les visites se sont déroulées dans l’ordre et le calme, une proposition du CIO a mis le feu aux poudres : l’hypothèse d’une double attribution en septembre prochain, l’une pour 2024, et l’autre pour l’échéance suivante, en 2028. Nous devons cette initiative à Thomas Bach, président du CIO, qui regrettait, en décembre dernier, « produire trop de perdants ».

Cette nouvelle a été tièdement accueillie outre-Atlantique, et ce d’autant plus que la balance pencherait finalement en faveur de Paris pour 2024, après une période de doute. Phil Hersh, journaliste américain spécialiste du mouvement olympique et de ses rouages écrivait à ce propos : « Pour moi, la solution parfaite serait de donner 2024 à Paris avec le symbole du retour des Jeux d’été cent ans après. Et 2028 à Los Angeles. Avec les lois américaines, on sera certain que Trump ne pourra pas être président à ce moment-là. » Une déclaration qui lui vaudra une volée de bois vert sur la toile.

De son côté, le maire de la ville de Los Angeles, Eric Garcetti, se veut confiant: « Nous pensons que Los Angeles apporterait le plus au mouvement olympique en 2024 (…) [Notre] ville offre quelque chose de nouveau, (…) nous pensons aux 100 prochaines années, pas aux 100 dernières années (…) »

Pour autant, la ville semble avoir accumulé les retards et les couacs – à commencer par l’achat massif de fans sur la page Facebook du projet, qui accusait un retard de popularité. À cela, il faut ajouter une accumulation d’arriérés, et un bémol au budget spartiate de 5,3 milliards de dollars qui n’inclut finalement pas les dépenses de transports (notamment l’agrandissement de l’aéroport), d’infrastructures et de sécurité. A Paris, a contrario, 95% des équipements nécessaires pour les JO 2024 sont déjà en place. Une comparaison douloureuse.

Du côté des transports, en particulier, de coûteux investissements sont prévus dans les années à venir : jusqu’à 120 milliards de dollars dans les quarante prochaines années. Mais d’ici 2024, il faut parer au plus pressé. Ainsi, un nouveau métro pourrait être construit, reliant le village olympique au centre ville de Los Angeles. Selon Eric Garcetti, « certaines parties parmi les plus excitantes du projet seront prêtes à temps pour les Jeux ». À temps ? Comme le souligne Maxime Malet du journal L’Equipe : « Il faudrait (…) que ce projet pharaonique ne connaisse pas le moindre retard pour être en fonction au moment des Jeux. Douteux, au mieux. »

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