200 000 personnes ont défilé dans les rues de Caracas et dans d’autres grandes villes du Venezuela ce samedi à l’appel de l’opposition, qui demande toujours le départ du président Nicolás Maduro. Malgré une répression très brutale par les force de sécurité, les adversaires du chef de l’Etat restent très mobilisés dans les rues. Le déploiement de 2.600 militaires à San Cristobal (ouest) n’a pas empêché la mobilisation de plus de 40.000 protestataires.
Ils veulent créer un état de chaos économique insoutenable pour le dirigeant, et le forcer à quitte le pouvoir. « Le fait que l’opposition continue de mobiliser dans la rue et que la communauté internationale poursuive sa pression sur le Venezuela pourrait générer des divisions au sein du gouvernement ou de l’armée », d’après David Smile, analyste au Bureau de Washington sur l’Amérique latine.
Maduro s’en est d’ailleurs pris à son homologue américain Donald Trump, en requérant qu’il « retire ses mains sales » de son pays. Pour rappel, l’ONG Foro Penal recense des centaines de blessés, quelque 2.200 personnes interpellées et au moins 161 incarcérées sur ordre des tribunaux militaires depuis le 1er avril, date des premières manifestations.