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Quel sort pour les expatriés européens en Angleterre ?

Quel avenir pour les expatrié européens venus travailler à Royaume-Uni avant le Brexit ? Theresa May, la Première ministre britannique a avancé une solution à cette épineuse question en marge de lors d’un sommet à Bruxelles : tous les travailleurs européens installés dans le pays « avant le 29 mars 2017 » – date du lancement de l’article 50, responsable de la sortie de l’UE, « bénéficieront » pour le reste de leur vie des mêmes droits de travail, de retraite et de sécurité sociale que les citoyens britanniques ».

La dirigeante conservatrice a donné « un engagement clair qu’il ne sera demandé à aucun citoyen de l’UE qui se trouve actuellement au Royaume-Uni de façon légale de quitter » le Royaume Uni, dans une prononcée allocution jeudi dernier, à Bruxelles, près d’une semaine après l’ouverture officielle des négociations du Brexit. Elle a en cependant annoncé que le Brexit se solderait par un rejet de toute compétence de la Cour de justice de l’UE (CJUE) pour trancher les litiges sur les droits des citoyens de l’Union après le Brexit.

La solution, s’il elle commençait de manière rassurante, n’a pas convaincu tous les expatriés concernés. Un groupe de pression représentant les immigrés européens au Royaume-Uni, appelé The3million (soit environ le nombre d’Européens installés au Royaume-Uni), s’est indigné d’une proposition « pathétique » qui n’offre « aucune garantie à vie » de leurs droits. « En quoi consiste la proposition du gouvernement britannique ? Dépouiller les citoyens de l’UE de leurs droits européens pour les remplacer avec les droits d’un système migratoire britannique notoirement injuste et difficile pour son fondateur, Nicolas Hatton.

L’accueil a été également mitigé du côté des partenaires européens. « J’ai le sentiment que l’offre du Royaume-Uni ne correspond pas à nos attentes. (…) Si nous comparons le niveau actuel de protection des droits des citoyens européens au Royaume-Uni à ce que Theresa May a mis sur la table, leurs droits se voient réduits. Notre rôle, dans ces négociations, est de réduire ce risque d’impact négatif », a déploré Donald Tusk, président du Conseil européen. Il est donc fort à parier que l’offre de Londres soit renégociée.

Autre contrainte : les citoyens européens vont être invités à « déclarer officiellement leur intérêt » pour obtenir des documents qui leur permettant de continuer à vivre et à travailler dans le pays. Jusqu’à présent, rien n’obligeait les expatriés européens présents au Royaume-Uni à se déclarer.

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