Ram Nath Kovind, candidat du parti Bharatiya Janata (BJP, parti du premier ministre Narendra Modi), a remporté jeudi l’élection présidentielle en Inde. C’est le deuxième membre de la caste hindoue des Dalits (dits « Intouchables ») à accéder à ce poste, principalement honorifique.
Avec 65 % des voix des suffrages des élus des assemblées du pays, le candidat nationaliste Ram Nath Kovind conforte un peu plus l’assise du parti BJP en Inde. Il s’est imposé devant la candidate de l’opposition, Meira Kumar, une ancienne présidente du Parlement. Tous deux ont la particularité d’appartenir à la communauté des dalits (autrefois appelés « intouchables ») située au bas de l’échelle des castes en Inde. Ces derniers sont socialement et économiquement marginalisés.
Cette victoire confirme la vague conservatrice et pro-hindoue qui s’abat sur le pays, marginalisant le Congrès National Indien, le parti historique de Gandhi et Nehru, dont était issu le président sortant. Certes, ce ne sera pas la première fois qu’un dalit accède à la présidence, puisque K. R. Narayanan a lui aussi été président de 1997 à 2002. Mais le message reste fort : avec cette victoire, le Puissant Premier ministre Narendra Modi obtient un moyen de courtiser les 200 millions de dalits indiens.