Après une nuit de pluies diluviennes, des éboulements et des coulées de boue ont ravagé un quartier de la capitale sierra-léonaise, Freetown, causant au moins 300 décès. Devant l’ampleur de cette catastrophe, le président Koroma en appelle à l’aide internationale.
« Nous sommes débordés » par ce désastre. La Sierra Leone a un « besoin urgent d’aide ». Les mots du président Ernest Bai Koroma sont sans équivoque : le pays a été mis à genoux par l’ampleur du glissement de terrain qui a touché sa capitale. Les bidonvilles accrochés aux collines ou sur le littoral ont été balayés par des coulées de boue et des torrents d’eau dévastateurs.
On compte au moins 300 morts d’après les bilans provisoires, auxquels il faut ajouter quelque 3000 sans-abri et des milliers de disparus. « C’est une course contre la montre, contre de possibles nouvelles inondations, et le risque de maladies pour aider ces communautés à survivre », a souligné Abu Bakarr Tarrawallie, un responsable de la Croix-Rouge sur place.
Ils connaissent les risque s : en septembre 2015, des inondations avaient fait 10 morts et quelque 9000 sans-abris – annonçant des épidémies – notamment de cholera. La Sierra Leone, l’un des pays les plus pauvres au monde, peine déjà à se relever de plusieurs années de guerre civile et d’une épidémie du virus Ebola qui a fait plus de 4 000 morts en 2014 et 2015.