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De nouvelles tensions dans la péninsule coréenne

Les manouvres conjointes entre Washington et Séoul, aussi connues sous le nom de « Ulchi Freedom Guardian » – du nom d’un ancien général coréen – ont lieu chaque année depuis 1976. Et chaque année, elles donnent lieu aux mêmes menaces de représailles militaires par la Crée du Nord. Pour les Etats-Unis, il s’agit au contraire d’une opération « défensive par nature », qui prépare à « à l’éventualité où un événement de grande ampleur » forçant ces derniers à « protéger la République de Corée ». Pour Pyongyang, il s’agit d’une « provocation » et d’un « acte d’agression ».

Le Pentagone a précisé que 17.500 soldats américains participeraient à ces manœuvres, en plus de troupes venues d’Australie, du Canada, de Colombie, du Danemark, de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne. Cette année encore, Pyongyang a prévenu par avance que ces manœuvres ne feraient qu’aggraver les tensions dans la région. Seulement, cette édition 2017 intervient dans un climat de tensions particulièrement élevées sur fond d’une escalade dans la rhétorique martiale entre Washington et Pyongyang depuis l’élection de Donald Trump et les menaces du régime de bombarder l’île américaine de Guam.

De plus, la Corée du Nord a testé deux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en juillet. Des essais qui semblent mettre à sa portée une bonne partie du continent américain. En réaction, le président américain Donald Trump a menacé de déchaîner « le feu et la colère » sur le Nord. Après une première escalade, Pyong­yang a fait un pas en arrière, apaisant quelque peu les tensions. Mais ces opérations pourraient bien souffler sur les braises de ce conflit larvé, alors qu’aucune des parties ne souhaite laisser à l’autre le dernier mot, de peur de perdre la face.

« La Corée du Nord ne doit pas s’alarmer de nos efforts pour maintenir la paix ni s’engager dans des provocations qui aggravent les choses, en se servant [des manoeuvres] comme d’un prétexte », a déclaré lundi le président sud-coréen Moon Jae-in. Ce dernier s’est engagé à relancer le dialogue entre les deux Corées, là au sa prédécesseure défendait une prise de position ferme contre le régime des Kim. La presse sud-coréenne a, par ailleurs, rapporté que les Etats-Unis envisageaient d’abandonner leur projet initial de déployer deux porte-avions près de la péninsule dans le cadre de ces manœuvres.

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