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Londres espère une union douanière temporaire post-Brexit

Le Royaume-Uni a proposé aux Européens la mise en place d’un accord instituant une « union douanière temporaire » une fois le Brexit enclenché. Pour le gouvernement britannique, cela permettrait au pays d’avoir « une transition en douceur » susceptible de rassurer les marchés tout en permettant au pays de mettre en place de nouveaux accords douaniers. Une garantie, également, pour les entreprises anglaises, qui craignent que la mise en place de contrôles douaniers entraîne des retards longs et coûteux.

« Nous aurons notre système douanier en place, sans doute au début de 2019, quelques mois avant notre départ de l’Union, mais de l’autre côté, vous avez les autres pays en Europe qui devront mettre en place leur propres systèmes douaniers (…). Donc, l’idée est que, dans cette période de transition limitée, les accords resteront fondamentalement inchangés, et c’est bon pour les entreprises britanniques et européennes », a déclaré David Davis, le ministre britannique en charge du Brexit.

La Commission européenne a répondu en rappelant que l’Union n’abordera pas la question de sa nouvelle relation avec Londres avant d’avoir avancé sur les priorités de négociations fixées par les deux parties – le sort des citoyens européens, la facture de sortie, et la question de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du nord. « Plus vite le Royaume-Uni et l’UE à 27 s’accorderont sur les citoyens, le solde des comptes et l’Irlande, plus vite nous pouvons discuter douanes et relation future », a résumé sur Twitter le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier.

Pour le député travailliste d’opposition Chris Leslie cette proposition d’union douanière temporaire n’est cependant qu’un « vœu pieux ». Selon lui « il est fantaisiste de prétendre que nous pouvons avoir les échanges commerciaux les plus libres possibles et sans conflit avec notre premier partenaire (l’UE, NDLR) alors que le gouvernement reste déterminé à sortir le Royaume-Uni de l’union douanière ».  L’eurodéputé belge Guy Verhofstadt a, quant à lui, qualifié de « fantasme » cette volonté d’ « être dedans et en dehors de l’union douanière » à la fois.

La prochaine session de négociations est programmée en octobre.

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