Des turbines du groupe Siemens ont été détournée par une société russe pour être installées en Crimée – une opération qui a immédiatement poussé l’Union Européenne à prendre des sanctions financières vis-à-vis des fraudeurs.
L’Union européenne a imposé ce vendredi 4 août de nouvelles sanctions contre des responsables et entreprises russes, après le détournement de turbines à gaz de la société allemande Siemens vers la Crimée. Cette action du groupe industriel russe Interautomatika « compromet l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine », estime l’UE.
Les deux autres sociétés visées par les sanctions sont celle qui a conclu le contrat d’achat avec Siemens pour les quatre turbines, et la société jumelle à laquelle elles ont été transférées pour être amenées en Crimée.
En outre, trois personnes, dont le vice-ministre de l’énergie Andreï Tcherezov et le directeur de la société russe qui avait acquis les turbines auprès de Siemens se sont vues interdire de voyager dans l’Union et geler leurs avoirs européens.
Pour rappel, l’UE refuse toujours de reconnaître « l’annexion » de la Crimée par la Russie, après une opération militaire éclair en mars 2014, qui avait ensuite donné lieu à un référendum très controversé.